
Dr Louis Honeiné
1 Novembre, 2025
Doctorat, Science politique, Paris 2, Sorbonne
Cours : Université libanaise, Université Saint-Esprit de Kaslik
Directeur de chantiers de jeunes : Office du développement social.
Journaliste au quotidien francophone L’Orient-Le jour, Chroniqueur au Quotidien arabe Al-Hayat-Beyrouth
Le Liban, ne sera jamais un havre de paix que nombre de libanais se sont plus à le qualifier depuis les années de notre scolarité.
Notre Liban, et il faut que ce soit clair dans les esprits de nos émigrés, et surtout ceux de la deuxième et de la troisième génération, qu’ils doivent très bien saisir, comme une mission de vie, que « le Liban pour qu’il devienne ce véritable havre de paix, doit être pour eux un second port d’attache affectif ».
Leur demander de l’avoir à la première place de leur engagement politique et social, serait une chimère qui ne répond aucunement à la réalité de leur vie dans leur pays d’émigration.
De passage à Montréal, il y a de ça quelques années déjà, pour rendre visite à mes enfants partis tous au Canada, j’ai lu dans un journal local, qu’un grand officier de la famille « Dagher » (du pur libanais) a été nommé chef de la police de cette grande ville à forte concentration de libanais.
Les données historiques et démographiques ont fait du Liban, un pays de toutes les contradictions qui se sont toujours transformées en véritables séismes menaçant son existence même en tant que nation.
Alors quoi demander à nos émigrés, de seconde et de troisième génération autre que de continuer à voir le Liban « comme ce second havre de paix » comme je viens de le mentionner plus haut.
C’est ce côté affectif qui leur inspirera cette volonté de s’engager politiquement en faveur d’un pays dans lequel leurs parents ont laissé derrière eux des maisons vides, des terrains en friches, et des tas d’histoires, qui les rendent tributaires, moralement, de toujours voir dans ce « bled » éloigné, un quelque chose qui les rend redevables envers ce coin perdu de cet Orient en perpétuelle ébullition.
Votre entreprise actuelle telle qu’elle m’a été présentée par mon ami Elias Kassab, est une entreprise louable, courageuse, qu’il faudrait savoir alimenter en actions qui assureraient sa pérennité.
Le Liban a besoin de l’action de ses émigrés. Ils devront l’aider à réduire, continuellement, les dissensions entre ses communautés, et, malheureusement, au sein même des communautés.
Le Liban a besoin de l’action de ses émigrés pour qu’ils nous expliquent que le monde de la science, peut leur être salutaire. Rester dans l’ignorance, c’est se condamner à la disparition.

Dr Louis Honeiné